Glossaire

Par ordre alphabétique

Le psychanalyste

Le psychanalyste peut être un psychologue, un psychiatre ou même une personne n’ayant jamais suivi aucune formation en psychologie. En effet, il n’existe aucun diplôme qui prépare à ce métier. Pour l’exercer, le praticien doit lui-même avoir suivi une psychanalyse approfondie. Il n’acquiert donc pas à l’université le savoir qui lui permet de devenir un professionnel de la psychanalyse; il se professionnalise à partir de ce qu’il a lui-même expérimenté au cours de sa propre cure.

Afin d’assurer la compétence de ces praticiens dont la profession est relativement mal encadrée, le psychanalyste est généralement affilié à une société (freudienne, lacanienne…) et en particulier à un référent qui « supervise » sa pratique.

La psychanalyse, fondée par S. FREUD, est tout comme la psychothérapie une méthode d’accompagnement thérapeutique.

Le psychanalyste écoute le patient allongé sur un divan et le laisse parler avec la seule contrainte pour celui-ci de dire ses pensées comme elles viennent, sans jugement et sans retenue. C’est ce que l’on appelle la « libre association »; ce processus permet à l’inconscient de « s’exprimer » et ainsi la vérité sur ce qui fait la souffrance du patient accédera à la conscience par le biais de sa parole.

Cette approche établit un lien entre les difficultés actuelles de la personne et les expériences ou les conflits refoulés et non résolus de son histoire personnelle. Progressivement, grâce au travail psychanalytique, le patient prend conscience de l’influence de ces conflits inconscients et à apprend à s’en dégager.

Le psychiatre

Le psychiatre est un médecin qui s’est spécialisé en psychiatrie à la fin de ses études de médecine. Il est autorisé à prescrire des médicaments et les séances sont remboursées par la Sécurité sociale.

Le psychiatre peut exercer dans un service de psychiatrie au sein d’un hôpital ou en libéral.

Le psychiatre peut être un excellent interlocuteur lors de l’apparition de symptômes tels que l’angoisse, la dépression, les hallucinations…

En effet, le traitement médical permet de diminuer ou supprimer un symptôme ou un comportement trop envahissant ou gênant. Cependant le fonctionnement psychique de la personne reste inchangé si ce dernier n’utilise pas son propre potentiel de guérison. C’est pourquoi, le psychiatre peut pratiquer également la psychothérapie afin d’engager en parallèle un travail de modification du terrain psychique de la personne.

Le psychologue

La psychologie est une discipline très vaste, qui impose la maîtrise de vastes connaissances, théoriques et pratiques. Elle regroupe un ensemble de domaines (psychologie sociale, de l’enfant, cognitive, gérontologie, interculturelle, etc…) et un ensemble de méthodes (clinique, expérimentale, etc…). Le sens du comportement humain est au cœur de ses préoccupations.

En France, depuis la loi du 25 juillet 1985, l’usage du titre de psychologue est réservé aux titulaires d’un diplôme universitaire, de haut niveau, en psychologie tel que le master (Bac+5) assorti d’un stage réalisé auprès d’un professionnel en exercice. Il s’agit donc à la fois d’une formation théorique et pratique.

Les fonctions du psychologue sont multiples et dépendent à la fois de la formation qu’il a suivi et de son lieu d’exercice.

Le plus fréquemment, il conseille, soutient et réalise l’accompagnement thérapeutique de personnes en difficulté ou souhaitant acquérir un meilleur équilibre de vie personnel et/ou professionnel.

Il peut également réaliser des diagnostics concernant l’état de santé mental ou les capacités d’apprentissage d’une personne par le biais de tests notamment.

Le psychologue peut aussi réaliser des activités d’information, de formation ou de recherche concernant l’ensemble des sujets touchant à l’humain et à son comportement. Il intervient par exemple au cours des cursus de formation de la plupart des professionnels du secteur social (Éducateurs spécialisés, aide-soignants, auxiliaires de vie, assistants sociaux…)

Il prend en compte et répond aux difficultés rencontrées par chacun à certains moments de la vie. Il peut s’agir d’apprendre à faire face à des événements traumatisants (deuil, maladie, rupture, abandon…) ou d’acquérir une plus grande confiance en soi, une meilleure gestion de ses émotions, une meilleure estime de soi….

Il s’intéresse à la souffrance dès lors qu’elle devient difficilement supportable, qu’elle empêche d’avancer ou que le patient aspire à vivre mieux. L’enjeu peut donc être de modifier son rapport à la souffrance et plus largement à ses difficultés ou d’acquérir les moyens de devenir plus autonome ou tout simplement plus heureux. Il entretient avec son client une relation toute particulière, privilégiée, authentique et est tenu au respect du code de déontologie (confidentialité des entretiens notamment).

La personne est considérée comme un tout en interaction avec l’ensemble de ses environnements de vie, personnel et professionnel (famille, amis, collègues…) et en constante évolution.

Le psychologue utilise le plus souvent l’entretien qui lui permet d’accompagner progressivement son client vers la résolution de ses difficultés.

L’entretien se caractérise souvent par une attitude d’écoute non directive qui va permettre au sujet de révéler et découvrir en même temps le pourquoi de son problème. Il peut également être semi-directif: le psychologue peut poser des questions afin d’éclaircir certains propos ou réflexions. C’est le client qui mène l’entretien; il doit se sentir libre d’exprimer tout ce qu’il ressent sans réserve. Pour ce faire, il doit se sentir en confiance avec son thérapeute. Le psychologue structure les propos du client, les reformule, les synthétise, pour que le cheminement du patient devienne plus lisible à ce dernier. Il l’aide à appréhender ses rôles, à comprendre ses attitudes et ses conduites afin de l’aider à trouver sa propre solution.

Le psychologue n’observe pas seulement le contenu et le sens des échanges verbaux; il s’intéresse aussi au non-verbal, les émotions, mimiques, attitudes, gestes, postures, élocutions…

Il analyse également la relation établie avec son client. C’est ce qu’on appelle l’analyse du transfert et du contre-transfert. Au cours de la thérapie, le sujet peut ressentir des sentiments identiques à ceux qu’il a vécu au cours de sa vie avec d’autres personnes. Il va alors les déplacer sur le thérapeute. Ce peut-être un transfert positif (sentiments positifs) ou négatifs (sentiments négatifs). Il doit savoir analyser ce processus mais également contrôler ses propres réactions, ses affects à la situation de transfert du sujet (contre-transfert). Il doit donc être capable de les reconnaître afin de contrôler sa propre implication.

Le psychologue est souvent lui-même en thérapie et/ou en supervision afin d’adopter avec chaque patient l’attitude qui convient et de maîtriser ses propres projections.

Ces professionnels exercent dans le secteur public (hôpitaux, centres médicaux-psychologiques, éducation, justice…), ou privé en tant que salarié ou en libéral.

Le psychopraticien

Le psychopraticien est avant tout formé à la psychothérapie relationnelle. Il dispose d’un ensemble de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être acquis et expérimentés au cours de son cursus de formation réalisé dans des centres de formation agrées et non à l’université (contrairement aux psychiatres et aux psychologues).

Ce professionnel considère que c’est la relation entre le thérapeute et le client qui constitue l’essence même du travail thérapeutique. Le thérapeute ne « sait » pas à la place du client. Il accueille et accompagne ce dernier sur le chemin du savoir; il découvre donc en même temps que le client ce qui lui pose problème en lui proposant un cadre relationnel sécurisant et fondé sur des méthodes, outils et théories spécifiques. Il s’agit donc d’une approche très différente de la psychiatrie ou de la psychopathologie qui considère que le professionnel est détenteur d’un savoir (ici médical).

Les psychopraticiens doivent répondre à 5 exigences:

— Réaliser eux-même une psychothérapie relationnelle ou une psychanalyse suffisamment approfondie

— Être titulaire d’une formation théorique et pratique en psychothérapie relationnelle et/ou en psychanalyse

— Respecter le code de déontologie

— Avoir une supervision constante de leur pratique professionnelle

— Obtenir une reconnaissance de leur qualification professionnelle au cours d’un entretien réalisé par une commission de pairs.

Le psychothérapeute

Jusqu’en juillet 2010,le psychothérapeute pouvait être un psychologue, un psychiatre, un psychanalyste ou même n’avoir aucune formation initiale en psychologie. Certains thérapeutes n’appartenait donc à aucune de ces catégories et rien ne garantissait alors leur professionnalisme ni le cadre éthique de leur intervention. Pendant longtemps donc, qui le souhaitait pouvait s’auto-déclarer psychothérapeute et s’installer en tant que tel.

La loi du 9 août 2004 a été une première tentative de réglementer la profession et ainsi éviter certaines dérives. Il a été voté que désormais le psychothérapeute devrait être inscrit sur le registre national des psychothérapeutes aux côtés des psychologues et psychiatres déjà répertoriés.

Le 20 mai 2010 a été voté une nouvelle loi selon laquelle, l’inscription au « Registre national des psychothérapeutes »(autorisant l’usage du titre) sera subordonnée à la validation d’une formation en psychopathologie clinique de 400 h minimum et d’un stage pratique d’une durée équivalente à 5 mois minimum.

Or l’accès à cette formation est réservé aux titulaires d’un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d’exercer la médecine en France ou d’un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse.

Le psychothérapeute est donc un professionnel détenant un diplôme universitaire, formés à la psychopathologie (science qui réunit la psychologie et la psychiatrie – étude des souffrances mentales et de leurs origines) et ayant effectué un stage en psychopathologie. L’usage du titre de psychothérapeute est donc réservé aux psychologues, aux psychiatres et aux psychanalyste (sous certaines conditions).

Les professionnels qui ne répondent pas à ces exigences de formation et de stage peuvent, s’ils répondent à d’autres critères, exercer le métier de psychopraticien (Voir l’article concerné), appellation votée le 18 novembre 2010.

Le psychothérapeute a théoriquement suivi une formation supplémentaire dans une des nombreuses approches existantes de la psychothérapie. Il choisit lui-même la formation et l’organisme de formation qui lui dispensera cet enseignement.

Il est chargé d’accompagner le patient tout au long de sa démarche thérapeutique. Il utilise souvent les connaissances de la psychologie et de la psychanalyse. Par le biais d’entretiens, de groupes de paroles…, il cherche à soulager le patient qui apprend à modifier ses attitudes à l’égard de lui-même et des autres.; l’objectif à terme étant l’épanouissement de la personne.